Astuces couture : monter une manche et faire de jolies fronces

Cette semaine on continue la série des astuces couture avec deux sujets incontournables dès que l’on commence à coudre régulièrement et qui sont revenus souvent dans vos réponses, monter une manche et faire des fronces.

Pour moi ces deux sujets sont étroitement reliés tout simplement parce que pour monter une manche avec de l’embus il faut utiliser la technique des fronces !

Les fronces

Que ce soit pour monter une manche ou pour froncer un vêtement, la technique reste la même.

  • On utilise sa machine en la réglant sur un point long (j’utilise un point 5.0). Le point long permet de pouvoir faire coulisser le tissu plus facilement sans l’abîmer.
  • On coud en laissant du fil au début et à la fin de la couture pour pouvoir tirer dessus et que les points ne se défassent pas. Attention pas de nœud ou de points arrière sinon on ne pourra pas ensuite réaliser les fronces.
  • On peut aussi diminuer la tension du fil de bobine.
  • On coud dans la marge de couture mais assez prés de la couture pour que les fronces soient bien placées par rapport à la couture que l’on va réaliser ensuite.
  • Quand j’ai commencé à coudre je ne faisais qu’un fil de fronce mais maintenant j’en réalise toujours deux. La deuxième couture est parallèle à la première et à quelques millimètres de celle-ci. Ensuite lorsque l’on tire sur un bout du fil de fronce de la couture, il est beaucoup plus facile de bien répartir les fronces avec deux lignes.
  • Une fois qu’on a assemblé les deux tissus (en général, un froncé et un autre tissu non froncé) on peut retirer les fils provisoires de fronces. La couture avec un point long permet de retirer ces fils assez facilement. .

D’autres techniques pour réaliser des fronces :

Je vous signale qu’il existe d’autres techniques dont notamment : Lire la suite

Astuces couture : retourner les bretelles et ceintures

Il y a quelques semaines, alors que je cousais ma troisième version du top Ogden Cami, j’ai indiqué en story sur Instagram que ce que je détestais le plus en couture c’était retourner les bretelles, les brides de ceinture et compagnie.
J’en ai aussi profité pour vous demander ce que vous, vous redoutez le plus.

La finesse des bretelles du top Ogden Cami c’est ce qui fait toute son élégance

Étant donné vos nombreuses réactions et réponses j’ai décidé de faire une petite série d’articles pour essayer d’apporter quelques astuces pour faire face à vos bêtes noires.

Retourner les bretelles et ceintures

Je commence donc par l’astuce concernant ma propre hantise de la couture. Oui pour moi retourner des bretelles est véritablement une hantise ! Pour tout vous dire cela m’est déjà arrivé plusieurs fois d’acheter du biais et de le coudre plié en 4 avec les bords à cru à l’intérieur pour faire une ceinture de robe. Oui par flemme totale et par crainte de ce moment où je me débats avec mes aiguilles à tricot en train de retourner une ceinture en pestant ! Lire la suite

Tania culottes – coupe et couture dans le biais du tissu

Petite intro

A l’occasion de mon récent post à propos de ma Tania d’hiver sur Instagram, vous avez été nombreuses à me demander pourquoi je laissais reposer ma jupe-culotte pendant 48 heures avant de coudre l’ourlet. La réponse se cache dans ce mot, plutôt effrayant pour une couturière, le biais ! Du coup ça m’a semblé une bonne occasion pour vous en parlé un peu plus en détail étant donné que je vous ai déjà présenté le patron Tania Culottes de Megan Nielsen ici.

Le biais c’est quoi ?

Je me revois encore, couper mes premiers tissus ! A chaque fois je vérifiais la définition du droit-fil pour être certaine de couper correctement. D’ailleurs j’ai appris TRÈS récemment seulement que le droit fil correspondait au sens des fils de trame ET de chaîne ! Une info qui m’aurait bien été utile à certaines occasions pour couper mon tissu. Mais bon il n’est jamais trop tard pour apprendre…

Le biais est quant à lui la diagonale entre la chaîne et le trame.

Pourquoi couper dans le biais ?

La coupe dans le biais apporte une certaine fluidité au vêtement fini. On dit même que le vêtement épouse mieux les formes car il s’adapte à la morphologie comme il a gardé de la souplesse grâce à la coupe dans le biais. Le tombé sera plus souple.  Lire la suite

Quelques conseils pour débuter en couture

C’est en forgeant qu’on devient forgeron…

Et c’est en cousant qu’on fait des erreurs, qu’on apprend et qu’on s’améliore !
Les erreurs font (malheureusement) partie du processus d’apprentissage… Parfois elles nous permettent de rebondir et nous surpasser, d’autres fois il faut savoir accepter la défaite !

Des erreurs, j’en ai fait. On en parle moins bien sûr que les réussites…
Aujourd’hui je voudrais vous donner quelques conseils pour débuter en couture. Ce ne sont pas des conseils exhaustifs mais ce sont les leçons que j’ai tiré de mon apprentissage.

Mon expérience personnelle

Débuter en couture peut faire peur et pourtant quand j’y repense je me suis lancée à l’aventure sans appréhension ! J’ai appris à coudre seule, sans cours, et sans personne d’expérimenté dans mon entourage. Ma maman ne coud pas et ma grand mère est bien trop âgée maintenant.
J’ai regretté de ne pas avoir pu partager cette passion avec mes grands mères mais pour en avoir parlé récemment avec une, elle n’a pas du tout vécu la couture comme un plaisir mais comme une corvée.

MES Premières bêtises : niveau d’expérience et d’autonomie

Jeune (j’étais au collège) j’ai cousu deux patrons Burda que j’avais acheté chez Mondial Tissus avec ma maman. Une jupe, que je n’ai jamais portée car elle était trop courte, mais zippée quand même ! Et un top à lacets dans le dos (oh la la, la mode…) cousu dans un jersey très fluide et fin. Si vous avez un peu d’expérience dans la couture vous pouvez tout de suite identifier mes erreurs. Déjà choisir des patrons Burda aujourd’huin’est pas la solution de facilité face aux patrons de créateurs indépendants bien plus détaillés. Mais aussi, on choisit ses projets en fonction de son niveau. Donc pour un premier projet on évite le jersey et également la fermeture éclair dans la mesure du possible…

Quelques années plus tard

C’est seulement il y a deux à trois ans que j’ai repris la couture et c’est pour moi vraiment à ce moment là que je peux dire que j’ai VOULU débuter en couture.

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Top Ogden Cami – comment faire de jolies coutures d’angles

Je vous ai présenté il y a quelques jours sur IG les photos de ma dernière cousette. Je voudrais profiter de cet article de présentation pour vous montrer la méthode que j’utilise pour avoir de jolies coutures en angles dans les décolletés.

Le patron

Il s’agit du top Ogden Cami de la marque True Bias Patterns. Ce patron est sorti l’été dernier il me semble mais je ne l’avais encore jamais vu jusqu’à il y a peu. En réalité je ne connaissais même pas cette marque…  Je cherchais un petit top pour l’été mais j’ai un problème avec mes épaules et je suis très exigeante et restrictive sur ce que je porte à ce niveau là ! Par exemple j’aime beaucoup le top Silk Cami de Sew Over It qu’on m’a déjà conseillé. Mais je ne me verrais pas du tout le porter avec mes épaules et mes bras… Sur Belladone également je suis un peu mitigée sur le rendu à ce niveau là. Quand j’ai vu Ogden Cami notamment c’est donc ce détail qui m’a convaincu ! De plus le tombé est vraiment très joli et sait mettre en avant les viscoses et tissus fluides d’été.

Le style du top Ogden CAMI

Je voudrais constituer deux looks avec ce top :

  • Version « cool » : Ogden Cami peut être porté en dehors d’un jean ou pantalon mais ajusté vu la coupe plutôt loose du top (je suis petite donc si je mets large partout on dirait un petit boudin)

Top Ogden Cami version « cool » avec un jean et en dehors du pantalon

  • Version plus habillée : porté dans un pantalon taille haute, avec des talons ou avec une jupe taille haute, plissée ou froncée et longueur midi

La première version que j’ai cousue a déjà été portée avec un jean et des sandales et le décolleté dos vous a beaucoup plus. Cette version était une toile pour couper mon sublime coupon de 1m de viscose rouge à toucans commandée chez Motif Personnel durant les soldes.

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La folie des tee-shirts => astuces inside <= Agnes, Basalte, SJ tee

Le mois de mai était pour moi le bon moment de coudre la catégorie  tee shirt du programme « je couds ma garde robe capsule 2017 » car mi mai j’ai suivi un cours avec Christelle Beneytout, la papesse du jersey et de la surjeteuse ! J’attendais ce cours avec impatience pour me coudre plein de tee-shirts qui sont un élément essentiel de ma garde-robe tout en bénéficiant de nouvelles astuces !

Mes deux jersey Liberty dénichés chez Motif Personnel durant les soldes d’hiver

J’avais dans mon stock de tissu du jersey Armor Lux dédié à des tee-shirts réclamés par l’Homme depuis de longs mois, et du jersey déniché durant les soldes d’hiver chez Mondial Tissus et chez Motif Personnel (du Liberty) pour faire des tee-shirts pour moi !

Comme je connais moins bien le corps de l’Homme (du point de vue de la couture…) j’avais fait une toile de Basalte en début d’année, patron disponible dans le livre « Grains de couture » d’Ivanne Soufflet.

Toile du tee-shirt Basalte, Grains de Couture – Ivanne Soufflet

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Coudre les tissus qui font peur à la machine !

Comme vous avez eu l’air d’apprécier mon précédent article sur la préparation des patrons, je me lance à nouveau dans un post d’astuces couture.

Cette semaine je vous propose quelques conseils pour coudre les tissus difficiles avec une machine à coudre. Ce post s’adresse donc plutôt aux débutantes mais les couturières plus confirmées pourront nous apporter leur expertise !

Pour ma part j’ai depuis Noël une surjeteuse et c’est effectivement un outil très appréciable pour coudre notamment les tissus en maille et jersey. Toutefois coudre ces tissus avec une machine classique n’est pas impossible !

Pour débuter la couture il est recommandé de choisir des cotons qui sont plus simples à travailler, mais assez rapidement on est attiré par la palette des magnifiques jacquards, crêpes, jerseys, dentelles et j’en passe ! Alors voilà quelques astuces pour les dompter…

Le jersey et la maille

Le matériel

Tout d’abord je vous conseille de commencer votre première cousette avec un jersey stable, moyennement épais. Ne choisissez pas un jersey tout fin qui va roulotter et qui sera difficile à coudre. De préférence un jersey de coton.

Utilisez une aiguille spéciale dite stretch pour les coutures.

Pour les finitions vous pouvez optez pour une aiguille double qui donne un résultat bluffant pour un tout petit investissement ! Pour celles qui n’ont pas une machine prévue pour utiliser une aiguille double, sachez que vous pouvez essayer quand même. Pour cela il vous faudra simplement mettre deux canettes l’une en dessus de l’autre à la place de votre bobine, vous enfilez ensuite les fils comme habituellement et vous en passez un dans chaque trou de la double aiguille. Le fil de canette (dans le porte canette) va apparaître sur l’envers du vêtement, il n’est donc pas obligatoire qu’il soit de la même couleur que les deux fils qui passent dans les aiguilles et apparaîtront sur l’endroit de votre vêtement.

Les réglages et points utilisés

Ensuite (et j’aurais tellement aimé savoir ça dès le début) utilisez simplement un point zigzag ni trop long ni trop large ! Pour ma part j’utilise en général un point avec les réglages suivants : 2/4 et 2/5.

Quand j’ai voulu coudre mon premier tee-shirt j’ai utilisé (comme une bonne élève) le point triple point droit extensible qui est recommandé pour ces tissus. Mais quel horreur de devoir découdre ce point, c’est long, long, long  et difficile ! J’en ai encore des sueurs froides juste de vous en parler. Car bien entendu, j’ai posé mon premier bracelet de manche à l’envers, et surtout il m’a fallu reprendre la bande d’encolure qui était trop large à plusieurs reprises (c’est normal car cela dépend de l’élasticité du tissu qu’on utilise par rapport au patron). Après avoir décousu deux fois et repris mon encolure ce n’était toujours pas net et je ne sais pas si le tee-shirt et moi aurions survécu à une énième intervention du découd-vite ! J’ai donc décidé de tout simplement bidouiller (abandonner)…

L’encolure est censée être ronde…

Pour mon tee-shirt suivant j’ai suivi les conseils que j’ai reçu sur Instagram et utilisé le point zig zag. La différence est incroyable ! Les coutures gardent l’élasticité nécessaire et sont faciles à découdre si besoin et cela sans abîmer le tissu en s’acharnant avec le découd-vite !

Attention durant la couture à ne surtout pas tirer sur votre jersey mais seulement de le guider sinon vous allez avoir un résultat tout étiré.

Une plus jolie encolure faite avec un point zigzag

Pour les finitions des ourlets notamment l’utilisation de l’aiguille double permet d’utiliser le point droit de votre machine en gardant un point qui est élastique et permettra donc d’enfiler et porter le vêtement sans lui enlever ses qualités élastiques de jersey.

Enfin pour les coutures, pas besoin de les surfiler car le jersey ne s’effiloche pas ou très peu. Mais bien entendu vous pouvez le faire si vous le voulez !

LA dentelle

Le matériel

Comme pour le jersey, je vous conseille d’utiliser une dentelle qui n’est pas trop fine. Attention si celle ci est extensible ne tirez pas dessus en la cousant. Pour ma première cousette en dentelle j’étais un peu stressée mais mon choix de tissu à été intelligent (ce n’est pas toujours le cas !). J’avais une dentelle moyennement épaisse, pas du tout élastique, et avec des motifs remplis régulièrement.

J’ai utilisé une aiguille normale mais je serais curieuse de savoir si il est recommandé d’utiliser une aiguille spéciale.

Les réglages et points utilisés

Pour coudre la dentelle, rien de plus simple, il faut utiliser un point droit pas trop long (pour que la dentelle soit bien assemblée malgré les « trous »). J’ai utilisé une longueur de 1,5 sur ma blouse Stockholm.

Ma blouse Stockholm en dentelle

L’utilisation de la dentelle va par contre obliger à réaliser des finitions parfaites puisqu’elles seront plus visibles que sur un autre tissu. La blouse Stockholm est parfaite pour cela car elle propose des coutures anglaises ce qui est très propre et une finition du col au biais. Je pense que la couture à la surjeteuse avec un point peu large peut convenir. Je vous joins plus bas le lien pour un exemple de coutures anglaises.

Enfin j’ai réalisé les ourlets des manches et du bas à l’aide de biais assorti, comme pour le col.

Ourlet au biais

Les tissus FINS

Comme vous l’avez peut-être vu je suis en train de coudre une chemise dans un tissu très fin et j’ai eu beaucoup de mal à le dompter, mais grâce à tous les conseils des « instacouturières » j’ai réussi ! Voilà donc leurs astuces qui ont aidé à la réalisation de ma chemise et que je garde en mémoire pour les tissus fins :

  • Utiliser une aiguille microtex
  • Amidonner le tissu

J’ai découvert l’amidon en couture vraiment grâce à vos gentils commentaires et je pense que sans ça j’étais prête à abandonner mes surpiqûres… Je n’ai pas trouvé d’amidon (en même temps un samedi soir à 21h dans mon commerce de quartier…) mais j’ai déniché cette bombe de Fabulon !

Même si ce n’est pas la version amidon, cette bombe à été fabuleuse pour moi! Ça apporte un peu de rigidité au tissu, ça le cartonne un peu (j’exagère ce n’est pas du tout carton hein) et du coup le tissu est plus discipliné sous le pied de biche !

Mes surpiqûres avant utilisation de la bombe Fabulon

Je vais ouvrir les yeux et dès que je vois de l’amidon j’investis ! En plus j’ai encore deux mètres de liberty qui m’attendent pour faire une robe…

 

Liens utiles

Quelle aiguille machine à coudre choisir ?

La couture anglaise en image

Matériel

Aiguilles doubles spéciale stretch

Aiguilles microtex

Et vous, quelles sont vos astuces couture pour les tissus difficiles ?

Préparation des patrons couture

Je suis toujours étonnée de voir à quel point nous travaillons toutes très différemment pour préparer les patrons de couture ! Pourtant il y a bien une chose qu’on doit (quasiment) toutes avoir en commun, c’est ne pas aimer cette étape ! Et encore je pèse mes mots…

PDF ou papier ?

Pour ma part j’ai tendance à choisir les patrons papiers si le prix est sensiblement identique. Dans le cas ou le prix est très différent (par exemple pour les patrons MLM Patrons qui sont vraiment très accessibles en version PDF ou pour les patrons qui viennent d’Angleterre et ont des frais de port élevés) je choisis la version PDF.

Je sais que beaucoup affectionnent les patrons PDF mais ce n’est pas pratique pour moi de devoir imprimer ! Et comme je prends déjà assez de place dans le salon avec mon matériel de couture je ne réclame pas d’imprimante…

Préparation du patron

Quoiqu’il en soit je décalque presque toujours les patrons même si ce sont des PDF. Tout simplement parce que je ne suis pas certaine de la taille et je veux pouvoir garder la planche des patrons pour faire mes bidouilles si nécessaire. Ca prend du temps et ce n’est pas très intéressant je l’avoue. Mais si je dois ré-imprimer, et ré-assembler le patron ça me désespère !

Le décalquage

Quand j’ai commencé la couture j’ai acheté un rouleau de papier à patron et dès la première utilisation j’ai trouvé que ça n’était pas du tout pratique !  En fait ce n’est pas assez transparent donc quand on recopie un patron on a du mal à différencier les couleurs, les traits et les détails comme les pinces ou les repères. Je prépare souvent mes patrons le soir et du coup ce papier n’est pas du tout utilisable pour moi, encore moins sur des patrons de magazine ou plusieurs modèles se chevauchent.

Assez rapidement j’ai vu sur IG que beaucoup utilisent de la bâche de protection pour meubles (quand on fait des travaux) qui est venue en magasins de bricolage. J’ai donc été acheter un rouleau et j’ai utilisé cette solution pendant presqu’un an (le temps de finir mon rouleau).

Je trouve que cette solution a beaucoup d’avantages :

  • la transparence, les patrons sont beaucoup plus faciles à décalque
  • le prix est très raisonnable
  • le rouleau dure longtemps

De haut en bas : papier à patron, plastique pour couvrir les livres, plastique pour protéger les meubles durant les travaux

Par contre, je trouve que mon plastique était un peu trop fin et je me demande si parfois je n’ai pas « déformé » des pièces en les décalquant ou en coupant le tissu car le plastique n’a pas assez de tenue.

J’ai donc voulu tester une autre option quand mon rouleau est arrivé vers la fin et j’ai donc été acheté de la couverture pour livres. J’ai longtemps hésité dans le magasin car il y avait également du plastique de fleuriste, qui est beaucoup plus fin que le plastique pour couvrir les livres mais avec une très bonne tenue. Au final j’ai opté pour les couvertures de livre parce que je pense que le plastique vieillira mieux quand il sera plié ensuite dans mes pochettes ou je range mes patrons.

A gauche la couverture de livre, à droite la bâche de protection

Au final le plastique de couverture des livres remplit très bien sa mission car il est plus épais et a donc une meilleure tenue (j’ai du 90µ). Par contre :

  • les rouleaux durent beaucoup moins longtemps (j’en suis déjà à mon deuxième)
  • c’est relativement plus cher
  • le plastique est tellement transparent que j’ai du mal à couper mes tissus maintenant ! Je trouvais ça plus facile avec la légère opacité de la bâche de protection

Maintenant que je sais ce que je veux, il faut que je trouve soit une bâche de protection plus épaisse ; soit du plastique pour couvrir les livres qui ne soit pas totalement transparent.

Je vous livre également quelques idées que j’ai vues, ou que vous m’avez suggérées sur Instagram :

  • papier kraft
  • nappe transparente (Gifi ou la Foir’fouille)
  • papier à fromage (Gamm vert)

Et vous, vous avez déjà essayé tout ça ? Ou avez-vous d’autres astuces pour décalquer les patrons ?

Les outils pour décalquer

J’utilise des feutres qui marchaient très bien sur la bâche de protection mais qui bavent sur la protection de livres. Je trouve aussi qu’ils sont un peu épais ce qui doit me faire perdre en précision.

Je les utilise toujours à l’intérieur des lignes du patron et je découpe à l’extérieur du trait ensuite avec des ciseaux tout simples (pas mes ciseaux de couture bien entendu!).

Pour tenir le plastique sur le patron j’utilise des petits poids trop mignons qui étaient à ma grand-mère qui tenait une épicerie. Je prends également des objets du quotidien comme des bougies, et des épingles bien entendu.

Les poids de ma grand mère, mon feutre pour décalquer les patrons

Découpage du tissu

Jusqu’à il y a peu de temps j’utilisais mes ciseaux Fiskars offerts par mon Homme pour la St Valentin l’an dernier (ba oui c’est un cadeau super utile !). Ils sont vraiment d’une qualité incroyable et j’ai un petit outil pour les remettre en pleine forme quand je les ai utilisé sur un tissu bien épais.

Pour mon anniversaire j’ai pu commander un tapis de découpe et un cutter rotatif (merci papa) et j’avoue que j’ai été assez impressionnée à la première découpe quand j’ai fait mon perfecto ! Par contre depuis je trouve que la lame n’est plus très efficace (et pourtant j’ai pris la lame en titanium qui dure longtemps !). Je sais que parfois en coupant mes tissus j’ai un peu mordu avec le cutter sur le plastique, je me demande si c’est cela qui l’a usé aussi rapidement. Mais dans le cas des patrons avec marges de couture incluse je coupe au plus près du patron forcément… Je vais essayer de changer la lame pour voir si c’est à nouveau hyper performant mais je pense que j’aurais le même problème assez rapidement !

Cutter rotatif et ciseaux Fiskars, outil pour ajouter les marges de couture lors de la découpe du tissu

Pour les patrons qui n’ont pas les marges de coutures comprises, je choisis de découper avec mes ciseaux Fiskars tout simplement parce que j’ai un petit guide de coupe hyper pratique qui me permet de régler la distance à partir de laquelle je veux couper, par exemple ici le premier trait noir est à 1cm et le second à 3cm pour les ourlets. Je coupe dont mon tissu en suivant le patron avec ce petit anneau noir.

Comment utiliser le guide de coupe

Marquer des repères sur le tissu

C’est la dernière étape avant d’entamer la couture (ou presque, il faut encore préparer la machine, trouver les bons réglages, thermocoller les pièces nécessaires…),.

Pour ce qui est de marquer les pinces ou les repères qui ne sont pas dans les marges de couture et qu’on ne peut pas faire avec un cran, j’utilise en fonction de mon tissu :

  • de la craie blanche en roulette (je l’ai commandé récemment en jaune pour essayer sur les tissus clairs mais une couleur plus vive aurait été bien). Cette craie est super pratique je trouve que ça se délivre très rapidement, elle ne se casse pas ! Et elle part très facilement également. Par exemple quand je reprends les côtés d’une cousette j’utilise ma craie (je ne vais pas mettre du crayon tout le long…)
  • du stylo, jusqu’à maintenant j’utilisais du stylo spécial qui part à l’au mais je suis passée au Frixion et je trouve ça assez efficace (part avec la chaleur du fer à repasser). Je les utilise pour tracer les pinces, placer les boutonnières, etc. Par contre il faut faire attention pour les tissus clairs ou fragiles, vérifier que le stylo disparaît bien !
  • crayon style crayon de couleur, je l’utilise très rarement, je trouve qu’il est difficile à utiliser car la mine n’est pas grasse et il faut beaucoup appuyer ce qui décale le tissu…

    De haut en bas, stylo Frixion de Pilot, stylo qui disparait à l air de Bohin?), crayon gras, roulette à craie

Voilà vous savez tout de mes habitudes ! Je suis curieuse de connaître les votre si vous avez des astuces pour gagner du temps !

Mes adresses

J’achète généralement mes fournitures chez Rascol ou chez Mondial Tissus, en l’occurrence tout ce que vous voyez sur les photos vient de l’un des deux excepté, les poids bien entendu, le marqueur Bic et la couverture pour les livres que vous pouvez trouver facilement dans le commerce.

 

Premiers pas à la surjeteuse…

A Noël une petite nouvelle a rejoint mon atelier – enfin mon salon quoi – ma bien-aimée Suzette.

Si vous avez lu mes articles précédents ou si vous me suivez sur Instagram, vous devez savoir que je suis l’heureuse propriétaire d’une surjeteuse My Lock 744D de la marque Janome.

Aujourd’hui je souhaite partager avec vous car je sais que beaucoup d’entre vous ont investi récemment dans une surjeteuse et ce n’est pas toujours facile de se lancer avant cette machine intimidante !

L’achat

J’avais initialement pensé demander une surjeteuse pour mes 30 ans. Au fur et à mesure de ma progression en couture je me suis sentie frustrée de ne pas pouvoir, ou en tout cas d’avoir peur, de m’attaquer à certaines matières. J’ai commencé à regarder les modèles et bien sur chemin faisant, l’idée était là, je voulais une surjeteuse pour Noël même su j’avais encore du mal à distinguer ce que je ferai avec et ce que je continuerai à faire avec ma machine.

A ce moment-là j’avais sélectionné deux modèles qui étaient à la fois des 2, 3 et 4 fils et qui étaient dans le budget que je m’étais fixé. Une chose en entraînant une autre, les discussions avec les copinautes sur IG par ici, l’expérience de la machine qui devient un peu restreignante par là… j’ai finalement abandonné ma première sélection pour partir sur ce modèle que je suis allée essayer en boutique. Si vous habitez à Lyon ou dans les environs je vous recommande vivement le magasin Avons ou j’ai été très bien accueilli (après avoir appelé quelques heures avant pour être sûre de pouvoir faire un essai). Le gérant du magasin a passé 1h30 avec moi, pour me montrer le fonctionnement de la machine, en passant de l’enfilage aux différents points, et m’a ensuite fait enfiler moi-même les fils et essayer la machine en me donnant pas mal  d’astuces. Je souhaitais vraiment acheter ma machine en magasin même si elle figurait sur certains sites à des prix moins élevés mais j’ai été vraiment rassuré par ce petit « cours » qui valait très honnêtement la différence de prix, et qui je pense me simplifiera beaucoup la tache en cas de révision ou de problème technique.

Les premiers pas…

Enfiler sa machine

Quand j’ai ouvert la machine j’ai eu le plaisir de découvrir qu’elle était déjà enfilée et j’ai commencé à coudre comme une dingue (ça faisait deux mois que j’attendais de pouvoir l’ouvrir !!!) et bien sûr arriva ce qui devait arriver : le fil du boucleur inférieur s’est terminé sans que je le vois arriver et là j’ai bien été forcé d’enfiler ma machine, moi qui pensais utiliser la méthodes des nœuds pour m’épargner aussi longtemps que possible cette corvée !

Au final, c’est indispensable de savoir enfiler les fils rapidement et on le fait assez souvent (pas pour tous) mais quand même, un fil saute, et hop il faut bien dans ce cas savoir comment faire ! Pour cela bien sûr vous pouvez vous référez au manuel de votre surjeteuse et certaines machines comme la mienne ont le schéma imprimé dans le couvercle du boucleur.

Le seul vrai conseil que je peux vous donner sur ce point (et je l’avais lu sur des dizaines de blog, mais bon on veut toujours s’économiser…) c’est de recommencer et enfiler tous les fils si vous avez un fil qui a sauté, surtout si c’est un fil de boucleur. Dans le cas des fils d’aiguilles je les change sans enlever ceux des boucleurs puisque l’ordre d’enfilage préconisé de ma machine est fils de boucleurs puis fils d’aiguilles.

S’entraîner !

Pas besoin d’être très futé pour vous dire de ne pas vous lancer directement sur vos tous derniers jolis tissus achetés ! Pour ma part j’ai un bon petit stock de chutes (des chutes assez importantes pour me permettre de coudre des accessoires ou des vêtements pour enfants) et c’est déjà une première façon de s’entraîner à régler les tensions et le différentiel en fonction des différents tissus.

Pour m’aider à régler les tensions j’utilise beaucoup le Guide de couture à la surjeteuse et à la recouvreuse de Christelle Beneytout qui est très complet, avec beaucoup d’images.

Pourquoi ça ne marche pas ?

  • la machine est mal enfilée

Si si je vous assure, on enlève tout et on recommence !

  • problème de tension

Si la tension des fils est trop forte cela peut faire casser le fil durant la couture, il faut donc vérifier que la tension soit bien réglée. Attention comme pour la couture mais on le ressent peut-être encore plus à la surjeteuse si on coud des tissus épais, un réglage de tension est valable pour un nombre d’épaisseurs de tissus, par exemple si vous avez régler la tension en essayant d’assembler deux pièces alors cette tension sera peut-être trop élevée lorsque vous ferez des coutures sur quatre épaisseurs.

  • le pied presseur n’est pas descendu ?

Je me sens un peu bête en écrivant ça mais oui, j’ai recommencé à enfiler plusieurs fois ma machine un jour parce que je n’avais pas redescendu mon pied presseur pour coudre ! En fait avec la surjeteuse on ne lève que rarement le pied presseur, mis à part justement pour enfiler la machine. Et donc systématiquement j’oublie de le redescendre et là, c’est le drame ! Mais maintenant je le sais (et vous aussi).

  • il faut changer l’aiguille !

Le week-end dernier ce n’est pas le pied presseur qui m’a joué des tours mais mes aiguilles ! J’étais en train d’assembler la parementure de mon perfecto au perfecto lui-même, soit 4 épaisseurs au niveau du col et un des fils de boucleurs n’arrêtait pas de sauter ! J’ai recommencé tout l’enfilage au moins 10 fois, j’étais à cran (au bord du suicide couturesque) et là, je me dis, tiens quand même si je suivais le manuel et que je changeais l’aiguille pour voir ? Et voilà, le miracle… ça a marché !

Par contre les aiguilles de ma surjeteuse ont l’air un peu spéciales, elles ne sont même pas en vente sur le site de Rascol (moi qui commande toutes mes aiguilles chez eux). Si vous avez des bons plans pour acheter des aiguilles HA-1SP je suis prenneuse !

Attention, warning, danger, achtung

Surtout ne faites pas comme moi, n’attendez pas votre anniversaire pour investir dans des pinces comme celles de la marque Clover. Les épingles sont à PROSCRIRE, même en faisant attention j’ai cassé mon couteau au bout de la deuxième semaine ! J’étais vraiment énervée (heureusement il y a un couteau de rechange livré avec la machine). Mais ça m’a bien servi de leçon et j’ai commandé une grosse boite de pinces. Au final c’est hyper pratique même sans surjeteuse, c’est rapide et c’est beaucoup plus simple à retrouver par terre que les épingles qui tombent sans arrêt et c’est d’ailleurs beaucoup plus sûr pour les mamans qui ont des petits qui avalent tout !

Le bilan !

Depuis le début de l’année j’ai cousu exclusivement des tissus en maille ou en jersey et j’ai donc beaucoup utilisé ma surjeteuse ce qui m’a permis d’en avoir une bonne prise en main de base même si je suis encore loin de maîtriser tout ce que je peux faire avec !

Pour les modèles que j’ai fait j’ai presque exclusivement utilisé la machine à coudre pour faire les pinces, bâtir les manches et les bandes d’encolure et faire les ourlets avec une aiguille double.

Je vais avoir encore quelques pièces en jersey à coudre (un tee-shirt pour ma maman, deux pour l’Homme et quatre pour moi) mais ensuite je vais reprendre mes jolis cotons pour faire des robes estivales mais la surjeteuse ne sera pas oubliée pour autant !  Elle me fait gagner un temps précieux pour surjeter les pièces, moi qui détestais faire ça avant je suis vraiment ravie !

J’espère que cet article pourra donner quelques astuces à celles qui viennent d’acquérir une surjeteuse !