Cours de patronage – coudre ma robe de mariage civil acte final

Je vous ai parlé il y a quelques semaines des cours de patronage que j’ai suivi dans l’optique de coudre ma robe de mariage civil. Je voudrais aujourd’hui revenir sur la robe finale pour vous présenter les dernières modifications apportées. Mais aussi pour vous présenter le résultat final même si vous l’avez déjà vu sur Instagram

Le projet

Pour rappel si vous n’avez pas suivi, j’ai suivi trois cours de 2 heures ou nous avons dessiné et construit le patron d’une robe à partir d’une photo d’un modèle existant.

Le modèle de la robe de Laure de Sagazan dont nous sommes partis

Et le dos avec sa dentelle et la jupe boutonnée

Il s’agit donc d’une robe totalement dans mes habitudes vestimentaires avec :

  • un haut cintré
  • une taille marquée
  • une jupe à plis
  • des petites manches

Bref tout ce que j’aime ! Avec en plus un jolis dos et le détail de la patte de boutonnage dans le dos de la jupe qui apporte une belle finition.

Le process

Si vous voulez suivre le cheminement qui m’a permis d’en arriver à la toile suivante alors vous pouvez aller lire mon article sur le cours de patronage et la robe construite durant ce cours.

La toile de ma robe de mariage civil

Et le dos

Sur cette première version j’ai voulu conserver un dos facile à porter au quotidien. En effet je voulais pouvoir porter cette robe facilement. L’inconvénient c’est que je n’ai pas pu travailler le montage du dos et c’est clairement la partie qui m’a pris le plus de temps sur la robe finale.

Par rapport à la version initiale nous avons supprimé les poches et plus ajusté le buste.

Les tissus

Pour cette robe un peu exceptionnelle je souhaitais un tissu structuré. J’aime vraiment les sergés, les piqués de cotons, les jacquard… J’ai déniché cela chez Alice Boulay qui a des arrivages de tissus toujours très intéressants. Je trouve que ce site recèle des petites choses qu’on ne voit pas ailleurs !

J’ai donc choisi un tissu sergé en lin et soie chez Alice Boulay. Quand j’ai reçu le tissu j’ai été surprise par la nuance de blanc qui ne correspondait à aucune dentelle que j’avais en stock. J’ai donc analysé cela sur le site de Stragier qui met à disposition un nuancier de blanc qui est vraiment très utile ! De plus le tissu froisse énormément ce qui est quand même sacrément chiant au quotidien vu que je ne fais pas partie de la catégorie des gens dont le repassage serait un kiffe de la vie ! Je fais plutôt partie de la team « vivons d’amour et de fromage » !

Cela m’a permis de pouvoir filtrer les dentelles sur la nuance du blanc optique qui était la plus proche de mon sergé. J’ai commandé une magnifique bande de dentelle de Chantilly. Ce qui est chouette c’est que pour apporter quelques touches seulement de dentelle on peut ne commande qu’une faible quantité de dentelle et cela limite les coûts avec toutefois des matières nobles.

Quand le doute s’installe

Quand j’ai voulu me mettre à ma robe de mariage civil j’étais super confiante. Jusqu’au moment ou, je me suis dit que mon tissu de toile – un jacquard bien épais – et mon tissu final étaient quand même très différents…

J’ai été prise d’un gros doute, j’ai voulu changer de tissu. Bien sur je ne trouvais pas de tissus blanc plus épais dans la nuance qui serait allée avec ma dentelle que j’avais déjà achetée ! Du coup j’ai conservé mon sergé de lin et soie mais j’ai décidé de doubler entièrement le haut avec le même tissu puisque j’avais le métrage nécessaire.

La couture

La grosse différence entre ma toile et la version finale, hormis le tissu, c’est le dos.

L’empiècement dos

J’ai trouvé que c’était une bonne solution de doubler le haut car cela me permettait de prendre en sandwich mon empiècement dos en dentelle entre les deux épaisseurs, la robe et la doublure. J’ai également doublé la ceinture pour la fixer à l’intérieur à la main et prendre encore une fois en sandwich mon empiècement dos en dentelle. Sauf qu’en vrai je me suis un peu galérée. D’autant qu’au premier essayage j’ai réalisé que ça n’allait pas, la dentelle dans le dos retombais au niveaux des festons. J’ai essayé diverses tentatives pour la maintenir (comme mon ami le fabulon).

En même temps je réfléchissais au mariage qui approchait, au temps qui s’annonçait plutôt mauvais, et je me disais que je m’emballais un peu ! Du coup j’ai décidé de doubler la dentelle avec mon tissu de robe, cela me permettra également de la reporter plus facilement et plus souvent ce qui me semble important. Je n’avais pas envie d’une deuxième robe à usage unique…

Bref j’ai cousu un empiècement doublé avec les mêmes festons que la dentelle. J’ai ensuite fixé la dentelle à la main sur le haut et les côtés. Puis j’ai inséré mon empiècement dos entre ma robe et la doublure. J’ai tout cousu sur l’envers et quand j’ai retourné, le miracle s’était produit (mais je me suis fait quelques nœuds au cerveau !).

Le reste de la couture…

…s’est déroulé sans encombre puisque j’avais déjà validé toute cette partie avec la toile et qu’il n’y avait aucun soucis.

Sur le dos de la robe j’ai rajouté sur la fausse patte de boutonnage des perles que je n’avais pas mises sur la première version car le tissu était déjà épais, imprimé et assez sombre.

Ma robe de mariage civil en photos

Vous les avez déjà vues sur mon compte Instagram mais il était impensable pour moi de ne pas vous montrer ma robe ici. D’en laisser une trace ici dans ce blog qui suit ma vie couturesque !

La mariée arrive à la mairie, petit moment de stress car tout le monde me regarde…

On a dit oui !

La signature du registre…

Ma robe de mariage civil et le chino de Monsieur

Ici on voit un peu mieux l’ajustement du corsage, la ceinture et les plis du devant

Je ne sais pas si j’assume mes mollets mais je voulais vous montrer la fausse patte de boutonnage au dos de la jupe

L’empiècement dos en dentelle, finalement doublé

Le détail de la manche en dentelle de chantilly

Et pour finir, la beauté de mon bouquet de mariage civil…

En conclusion

J’ai adoré aller en cours de patronage et retrouver cette petite folie de s’aventurer dans une partie de la couture que je ne maîtrisais pas. Je regrette quand même d’avoir l’impression de ne pas être capable de pouvoir reproduire au moins en partie cela à la maison avec un nouveau projet.

Je regrette le choix de mon tissu qui est un peu trop léger, même si une fois doublé le haut rend vraiment très bien. Le bas de la robe reste un peu trop léger, l’effet aurait été tout à fait différent avec un tissu plus lourd.

Je suis ravie du compromis que j’ai trouvé dans le faire et ne pas faire pour le mariage. Je ne regrette pas une seule seconde de ne pas avoir cousu la robe du grand jour tellement nous étions faites l’une pour l’autre. Oui, au moins tout ça ! Du coup coudre ma robe de mariage civil, mon kimono en soie, les noeuds papillon de monsieur, des témoins, les accessoires des enfants d’honneur… a été un réel plaisir ! J’ai hâte de vous montrer tout ça…

Les détails

 

Cours de patronage – projet robe de mariage civil

Le patronage

Les épisodes précédents…

Vous avez pu voir que j’ai déjà tenté à deux reprises de réaliser mon buste de base. Même si ma deuxième tentative était déjà bien meilleure que la première, cela fait trop longtemps que je ne m’y suis pas penchée pour pouvoir reprendre le fil de mon travail… Je crains qu’il faudra tout reprendre depuis le début.

J’ai d’ailleurs eu à Noël les deux premiers tomes de la série « Modélisme de mode » de Teresa Gilewska chez Eyrolles. de livres de sur le patronage. J’ai donc hâte de m’y replonger ! Pourtant je ne prévois pas cela avant septembre prochain… Cela demande du temps et soyons honnêtes, jusqu’au mariage je n’aurais pas ce temps !

Trouver un cours de patronage

Bref, revenons en au sujet. Après mes deux premières tentatives avortées (ne parlons pas d’échec) j’étais plus encore motivée par des cours de patronage. Mais en trouver à Lyon n’est pas si facile qu’on pourrait le penser.
La première contrainte est bien entendu le planning car beaucoup de cours ont lieu en semaine…
Les prix sont également assez conséquents.
Enfin la plupart des cours ne sont pas tournés vers le patronage, qui demande un encadrement totalement différent de la part du prof.

Mais c’était sans compter, un jour, un post Instagram concernant des cours de patronage dispensé dans la nouvelle boutique Avons de Lyon ! Je me suis empressée de m’inscrire…

L’inspiration

Je me suis présentée au premier cours avec une idée très claire en tête. Ma robe pour le mariage civil. J’avais repéré la robe Boissy chez  Laure de Sagazan, collection civil, qui était tout à fait mon style et me paraissait transformable depuis le patron Toupie. Vous le savez tous, mon chouchou de patron de robe ! Cette robe est vendue au prix de 1150 euros, je pense donc qu’on peut faire de sacré économies grâce à la couture et surtout je ne suis pas prête à acheter une robe à ce prix pour 20 mn à la mairie puisque j’aurais une autre robe le lendemain pour notre cérémonie.

La robe Boissy vue de face

Et vue de dos

Je pensais modifier le patron de Toupie comme ceci :

  • ajouter une fausse patte de boutonnage à la jupe dos
  • modification du dos pour ouvrir et inclure une dentelle
  • ajout d’une ceinture
  • modification des manchons pour avoir l’effet froncé (sur la dentelle)

Même si ces modifications me paraissaient tout à fait envisageables seule, j’ai trouvé intéressant de partir sur la réalisation de ce patronage en cours !

Le déroulement des cours

Renseignements pratiques sur les cours

Les cours se déroulent à partir de 2 élèves et jusqu’à 3 élèves maximum. Laetitia, qui dispense les cours, intervient à la boutique Avons de Lyon 3 mais également dans son atelier.
Le cours dure 2h pour 30€.

Si vous êtes à Lyon et intéressée je vous invite à contacter la boutique Avons pour demander les informations concernant les cours et les coordonnées de Laetitia.

  1. Au début de la première séance, Laetitia analyse le modèle que nous souhaitons reproduire. Elle en fait un croquis rapide (que je n’arrive même pas à reproduire en me concentrant …).
    Nous analysons les différents points techniques, les adaptations éventuelles à prévoir. Le tissu retenu pour coudre le modèle est également pris en compte pour déterminer l’aisance à conserver pour le vêtement notamment.

    Le croquis réalisée par la prof !

    Puis commence la prise de mesures et la construction du patron.

  2. Pour construire le patron, nous partons de patrons de base que Laetitia nous fournit selon notre taille. Nous venons ensuite modifier ce buste de base en fonction du modèle que nous souhaitons réaliser et de nos mesures.
  3. Pour mon projet, nous avons créé un buste devant et un buste dos, avec des pinces poitrine et des pinces à la taille. Nous avons créé une ceinture devant et dos.
  4. Pour les manches, j’ai appris à dessiner une manche selon le patron dessiné du buste ainsi que mes mesures.
  5. J’ai alors commencé à couper mon tissu et coudre mon buste.
  6. Une fois seulement celui-ci assemblé nous avons commencé à travailler sur la jupe. En effet comme celle-ci n’est pas cintrée, nous pouvions travailler sur le mannequin avec la méthode du moulage et non pas à plat.

    La finition au biais pour l’encolure

  7. Une fois la jupe validée et assemblée il ne restait que les finitions. C’est à dire la fixation de la fermeture éclair, les ourlets et la finition de l’encolure (que j’avais en fait déjà réalisé avant d’assembler la jupe au buste pour plus de facilité).

Ma réalisation

De face on voit bien que le modèle est parfaitement ajusté au niveau du corsage !

La jupe est une jupe à plis, simple à réaliser mais il faut avoir la technique pour les mesures…

Pour cette première version du patronage j’ai choisi de réaliser un dos creusé mais pas ouvert pour pouvoir porter ma robe plus facilement

Et le détail de cette manche froncée patronne sur la base d’une manche ballon

Le matériel

  • 3 cours (6h de patronage) avec des sessions couture à la maison entre les cours, par exemple surjet des pièces, coupe…
  • jacquard Bord de Laize tissus
  • une fermeture éclair invisible (un peu dur à fermer avec tant d’épaisseurs !)
  • biais chez Atelier de la création pour la finition de l’encolure

Mon avis

Les plus :

  • Mon niveau m’a permis de pouvoir aborder ces cours en comprenant le montage et la construction du modèle sans être perdue.
  • J’ai appris des choses, j’ai retrouvé de l’entrain comme je n’en avais pas eu depuis longtemps pour la couture, je suis sortie de ma zone de confort.
  • J’ai (enfin) réalisé un projet couture à partir d’un patronage qui me va !
  • Il faut avouer que le buste de la robe me va parfaitement, j’ai parfois des soucis au niveau de la poitrine vers l’aisselle, ça baille. Et là c’est parfait…

Les moins :

  • Il y a des moments passés en cours que j’aurais préféré faire seule chez moi pour pouvoir profiter au maximum des cours pour apprendre des techniques de patronage.
  • Laetitia nous explique des choses, nous fait prendre des mesures et construire un patron à partir de cela. Mais, sans avoir vraiment le temps de noter tout cela j’avoue que je me sens un peu perdue pour reproduire la méthode seule chez moi. Je ne m’attendais pas forcément à tout connaître après une réalisation mais je ne me sens pas beaucoup plus aguerrie. Je vais reprendre tout cela avec mes nouveaux livres pour voir si quand même certaines choses sont rentrées !

La suite

Je dois maintenant reporter mon patron de jupe sur du papier. En effet, je l’ai réalisé directement sur le tissu pour ma toile. Néanmoins je ne suis pas certaine d’avoir assez du tissu que j’ai prévu pour ma robe de civil car celui-ci est en laine 110… J’ai donc besoin de toutes les pièces sur papier pour voir si je peux couper. Ou bien si je dois filouter / abandonner.

Il faut également que je modifie la pièce du buste dos. En effet pour la toile j’ai choisi de ne pas avoir un dos ouvert ou en dentelle car mon tissu était déjà bien marqué et je ne l’aurais jamais porté à cette période de l’année.

Enfin il me faudra réfléchir à la manière de fixer la dentelle avec mon dos. J’hésite à créer une parementure pour venir prendre en sandwich ma dentelle. Ou à faire un simple point à la main pour fixer la dentelle sur un biais qui sera la finition du dos. Si vous avez des idées je suis preneuse !

 

Et vous, les cours de patronage ça vous tente ?

 

Challenge relevé : coudre un soutien gorge !

Pour réussir ce qui me paraissait inimaginable – coudre un soutien gorge – il y a encore quelques mois il aura fallu le croisement de deux événements bien distincts ! L’an dernier je n’aurais même pas imaginé que c’était possible de coudre son soutien gorge. Mais le voilà, il est là ! C’est moi qui l’ai cousu et en plus je peux le porter !

Coudre un soutien gorge !

Coudre un soutien gorge : Une idée qui germe…

C’est le lancement du projet « je couds ma carde robe capsule » par Clo piano qui a commencé à faire germer l’idée des sous vêtements dans mon esprit. La culotte Bel Air que j’ai eu la chance d’avoir en patron gratuit m’avait déjà entraîné dans le monde de la lingerie avec une étonnante facilité. Même si mes finitions sont loin d’être pros, mais j’avais compris que cet univers n’est pas inatteignable !

Pour le projet capsule je pensais réaliser le pyjama Fifi de Tilly and the buttons. Je reluque ce patron depuis des mois. J’avais donc prévu de le coudre en juin puisque c’est plutôt un pyjama estival.

Ensemble Fifi

Au fur et à mesure des mois j’ai vu certains Instagrameuses coudre des pièces de lingerie plus élaborées. En mai et juin on a également vu fleurir pas mal de patrons de maillots de bain. Mais aussi des cours de lingerie et de maillots sur Artesane… A ce stade je ne me dis pas encore que je vais me lancer mais ça démystifie déjà le sujet.

une super opportunité !

Et puis début juin j’ai vu sur IG que le magasin Coudre Lyon proposait un nouveau cours de lingerie pour coudre un soutien gorge encadré par Barbara de la marque Je fais mes dessous. J’ai tout de suite réservé ma place et j’ai entraîné dans cette aventure Odetteetdespaillettes et Giselacouture !

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