Préparation des patrons couture

Je suis toujours étonnée de voir à quel point nous travaillons toutes très différemment pour préparer les patrons de couture ! Pourtant il y a bien une chose qu’on doit (quasiment) toutes avoir en commun, c’est ne pas aimer cette étape ! Et encore je pèse mes mots…

PDF ou papier ?

Pour ma part j’ai tendance à choisir les patrons papiers si le prix est sensiblement identique. Dans le cas ou le prix est très différent (par exemple pour les patrons MLM Patrons qui sont vraiment très accessibles en version PDF ou pour les patrons qui viennent d’Angleterre et ont des frais de port élevés) je choisis la version PDF.

Je sais que beaucoup affectionnent les patrons PDF mais ce n’est pas pratique pour moi de devoir imprimer ! Et comme je prends déjà assez de place dans le salon avec mon matériel de couture je ne réclame pas d’imprimante…

Préparation du patron

Quoiqu’il en soit je décalque presque toujours les patrons même si ce sont des PDF. Tout simplement parce que je ne suis pas certaine de la taille et je veux pouvoir garder la planche des patrons pour faire mes bidouilles si nécessaire. Ca prend du temps et ce n’est pas très intéressant je l’avoue. Mais si je dois ré-imprimer, et ré-assembler le patron ça me désespère !

Le décalquage

Quand j’ai commencé la couture j’ai acheté un rouleau de papier à patron et dès la première utilisation j’ai trouvé que ça n’était pas du tout pratique !  En fait ce n’est pas assez transparent donc quand on recopie un patron on a du mal à différencier les couleurs, les traits et les détails comme les pinces ou les repères. Je prépare souvent mes patrons le soir et du coup ce papier n’est pas du tout utilisable pour moi, encore moins sur des patrons de magazine ou plusieurs modèles se chevauchent.

Assez rapidement j’ai vu sur IG que beaucoup utilisent de la bâche de protection pour meubles (quand on fait des travaux) qui est venue en magasins de bricolage. J’ai donc été acheter un rouleau et j’ai utilisé cette solution pendant presqu’un an (le temps de finir mon rouleau).

Je trouve que cette solution a beaucoup d’avantages :

  • la transparence, les patrons sont beaucoup plus faciles à décalque
  • le prix est très raisonnable
  • le rouleau dure longtemps

De haut en bas : papier à patron, plastique pour couvrir les livres, plastique pour protéger les meubles durant les travaux

Par contre, je trouve que mon plastique était un peu trop fin et je me demande si parfois je n’ai pas « déformé » des pièces en les décalquant ou en coupant le tissu car le plastique n’a pas assez de tenue.

J’ai donc voulu tester une autre option quand mon rouleau est arrivé vers la fin et j’ai donc été acheté de la couverture pour livres. J’ai longtemps hésité dans le magasin car il y avait également du plastique de fleuriste, qui est beaucoup plus fin que le plastique pour couvrir les livres mais avec une très bonne tenue. Au final j’ai opté pour les couvertures de livre parce que je pense que le plastique vieillira mieux quand il sera plié ensuite dans mes pochettes ou je range mes patrons.

A gauche la couverture de livre, à droite la bâche de protection

Au final le plastique de couverture des livres remplit très bien sa mission car il est plus épais et a donc une meilleure tenue (j’ai du 90µ). Par contre :

  • les rouleaux durent beaucoup moins longtemps (j’en suis déjà à mon deuxième)
  • c’est relativement plus cher
  • le plastique est tellement transparent que j’ai du mal à couper mes tissus maintenant ! Je trouvais ça plus facile avec la légère opacité de la bâche de protection

Maintenant que je sais ce que je veux, il faut que je trouve soit une bâche de protection plus épaisse ; soit du plastique pour couvrir les livres qui ne soit pas totalement transparent.

Je vous livre également quelques idées que j’ai vues, ou que vous m’avez suggérées sur Instagram :

  • papier kraft
  • nappe transparente (Gifi ou la Foir’fouille)
  • papier à fromage (Gamm vert)

Et vous, vous avez déjà essayé tout ça ? Ou avez-vous d’autres astuces pour décalquer les patrons ?

Les outils pour décalquer

J’utilise des feutres qui marchaient très bien sur la bâche de protection mais qui bavent sur la protection de livres. Je trouve aussi qu’ils sont un peu épais ce qui doit me faire perdre en précision.

Je les utilise toujours à l’intérieur des lignes du patron et je découpe à l’extérieur du trait ensuite avec des ciseaux tout simples (pas mes ciseaux de couture bien entendu!).

Pour tenir le plastique sur le patron j’utilise des petits poids trop mignons qui étaient à ma grand-mère qui tenait une épicerie. Je prends également des objets du quotidien comme des bougies, et des épingles bien entendu.

Les poids de ma grand mère, mon feutre pour décalquer les patrons

Découpage du tissu

Jusqu’à il y a peu de temps j’utilisais mes ciseaux Fiskars offerts par mon Homme pour la St Valentin l’an dernier (ba oui c’est un cadeau super utile !). Ils sont vraiment d’une qualité incroyable et j’ai un petit outil pour les remettre en pleine forme quand je les ai utilisé sur un tissu bien épais.

Pour mon anniversaire j’ai pu commander un tapis de découpe et un cutter rotatif (merci papa) et j’avoue que j’ai été assez impressionnée à la première découpe quand j’ai fait mon perfecto ! Par contre depuis je trouve que la lame n’est plus très efficace (et pourtant j’ai pris la lame en titanium qui dure longtemps !). Je sais que parfois en coupant mes tissus j’ai un peu mordu avec le cutter sur le plastique, je me demande si c’est cela qui l’a usé aussi rapidement. Mais dans le cas des patrons avec marges de couture incluse je coupe au plus près du patron forcément… Je vais essayer de changer la lame pour voir si c’est à nouveau hyper performant mais je pense que j’aurais le même problème assez rapidement !

Cutter rotatif et ciseaux Fiskars, outil pour ajouter les marges de couture lors de la découpe du tissu

Pour les patrons qui n’ont pas les marges de coutures comprises, je choisis de découper avec mes ciseaux Fiskars tout simplement parce que j’ai un petit guide de coupe hyper pratique qui me permet de régler la distance à partir de laquelle je veux couper, par exemple ici le premier trait noir est à 1cm et le second à 3cm pour les ourlets. Je coupe dont mon tissu en suivant le patron avec ce petit anneau noir.

Comment utiliser le guide de coupe

Marquer des repères sur le tissu

C’est la dernière étape avant d’entamer la couture (ou presque, il faut encore préparer la machine, trouver les bons réglages, thermocoller les pièces nécessaires…),.

Pour ce qui est de marquer les pinces ou les repères qui ne sont pas dans les marges de couture et qu’on ne peut pas faire avec un cran, j’utilise en fonction de mon tissu :

  • de la craie blanche en roulette (je l’ai commandé récemment en jaune pour essayer sur les tissus clairs mais une couleur plus vive aurait été bien). Cette craie est super pratique je trouve que ça se délivre très rapidement, elle ne se casse pas ! Et elle part très facilement également. Par exemple quand je reprends les côtés d’une cousette j’utilise ma craie (je ne vais pas mettre du crayon tout le long…)
  • du stylo, jusqu’à maintenant j’utilisais du stylo spécial qui part à l’au mais je suis passée au Frixion et je trouve ça assez efficace (part avec la chaleur du fer à repasser). Je les utilise pour tracer les pinces, placer les boutonnières, etc. Par contre il faut faire attention pour les tissus clairs ou fragiles, vérifier que le stylo disparaît bien !
  • crayon style crayon de couleur, je l’utilise très rarement, je trouve qu’il est difficile à utiliser car la mine n’est pas grasse et il faut beaucoup appuyer ce qui décale le tissu…

    De haut en bas, stylo Frixion de Pilot, stylo qui disparait à l air de Bohin?), crayon gras, roulette à craie

Voilà vous savez tout de mes habitudes ! Je suis curieuse de connaître les votre si vous avez des astuces pour gagner du temps !

Mes adresses

J’achète généralement mes fournitures chez Rascol ou chez Mondial Tissus, en l’occurrence tout ce que vous voyez sur les photos vient de l’un des deux excepté, les poids bien entendu, le marqueur Bic et la couverture pour les livres que vous pouvez trouver facilement dans le commerce.